Devenir bénévole pour un numérique plus responsable avec l’association Latitudes
Réinventer la technologie pour aller vers un numérique plus responsable qui répond aux enjeux sociaux et environnementaux contemporains, c’est l’objectif de l’association Latitudes. Des projets qui font sens avec l’engagement de notre Fondation qui agit pour la transition écologique et sociale. Comment s’impliquer concrètement ? Rencontre avec Stéphanie Chipaux, fondatrice de Numérik’oz et bénévole au sein de l’association Latitudes, qui nous parle de son engagement.
Qu’est-ce que Latitudes et quelles sont les actions menées par l’association ?
Latitudes regroupe une communauté d’acteurs de la tech, qui agissent pour créer une technologie engagée et responsable. Pour cela, elle mène différentes actions :
- Du mentorat pour accompagner des groupes d’élèves de l’enseignement supérieur à travers des projets d’études ou des challenges pédagogiques ;
- Des ateliers de sensibilisation dans l’enseignement secondaire et supérieur, permettant aux jeunes de comprendre les mutations technologiques, tout en les sensibilisant à leurs impacts sociaux et environnementaux.
- Et de l’accompagnement de structures d’intérêt général pour leur permettre de se saisir du numérique comme accélérateur d’impact.
Pourquoi avez-vous rejoint l’association ? En quoi consiste votre bénévolat ?
C’est lors d’une animation de stand pour la Fresque du Numérique que j’ai fait connaissance avec des membres de Latitudes, des filles en or ! Et j’ai tout de suite adhérer au concept et aux valeurs de l’association, ainsi qu’à la valeur pédagogique des ateliers proposés. Je m’engage pour une technologie plus sobre, inclusive et positive. Aujourd’hui, la technologie nous apporte des bénéfices, mais elle est aussi source de pollution, des mauvaises conditions de vie et de travail dans le monde etc… Pour moi, une tech plus engagée signifie aussi réduire ses conséquences environnementales et humaines. J’ai envie d’expliquer aux gens ce qui est en train de se passer, comment on peut agir concrètement pour changer les choses. C’est cette vision partagée avec Latitudes qui m’a poussée à m’engager. Aujourd’hui, j’anime deux types d’ateliers : Future of Tech et Bataille de l’IA.
Qu’est-ce que ces ateliers et on y fait quoi concrètement ?
Les ateliers sont en réalité des serious game qui visent à sensibiliser de manière pédagogique et ludique aux enjeux du numérique. D’une durée moyenne de deux heures, ces ateliers utilisent des jeux de cartes et font appel à l’intelligence collective, en s’appuyant sur des cas concrets et des mises en situation. Le but est d’apporter des connaissances tout en facilitant leur appropriation par les participants. Lorsque l’on débat, échange, et reçoit des feedbacks, les informations s’ancrent plus profondément. C’est un format aussi intéressant pour les jeunes, car on sort du schéma d’information descendante qu’ils ont habituellement en cours ce qui permet de rester mobilisés.
Actuellement, il existe trois ateliers :
- La Bataille de la Tech : cet atelier sensibilise aux enjeux environnementaux et sociétaux de la technologie de manière générale
- La Bataille de l’IA, que j’anime, se concentre sur les enjeux liés à l’IA générative. Nous démystifions l’IA, nous nous l’approprions et développons un sens critique collectif autour du sujet.
- Le Future of Tech : destiné aux élèves du secondaire, cet atelier leur fait découvrir les métiers de la tech tout en les sensibilisant aux enjeux actuels. Les élèves découvrent un secteur riche où ils peuvent apporter une contribution positive.
Comment devient-on bénévole et faut-il avoir des connaissances préalables en technologie ?
C’est assez simple. Après ma rencontre avec l’équipe de Latitudes, je me suis rendue sur le site de l’association et je me suis inscrite pour devenir bénévole. Ensuite, on entre dans un processus de formation à distance qui est assez simple à suivre et adaptable à notre rythme. Au bout d’un mois, on est capable d’animer un atelier. Donc, non, il n’est pas nécessaire d’avoir des connaissances en tech. De nombreux bénévoles n’avaient pas de connaissances avant et sont d’excellents animateurs car ils ont cette fibre-là, ils sont motivés et ont envie de s’engager.
Une fois formés, on peut animer des ateliers qui sont planifiés à l’avance. Chacun peut donc s’inscrire en fonction de ses disponibilités. J’essaie d’en animer au moins un, une fois par mois. Avec mon statut d’indépendante, je peux être plus flexible, mais il y aussi des bénévoles qui sont salariés et qui s’engagent soit avec des dispositifs d’engagement de leur entreprise, soit en posant des jours de congé.
Que retenez-vous de votre engagement ?
C’est une expérience riche, humaine et donnant-donnant. Je m’investis pleinement dans les ateliers que j’anime mais cela m’enrichit également. Je mets en œuvre mes compétences de facilitatrice. L’idée c’est de faciliter le temps d’atelier, d’expliquer les règles du jeu mais on va aussi soutenir la participation de tous pour que tout le monde puisse comprendre et jouer. Je suis garante d’un cadre. Parfois on anime à deux et on s’apporte également entre bénévoles.
Ce qui me tient aussi à cœur ce sont ces rencontres enrichissantes avec les participants. C’est un exemple très personnel, mais quand en sortie d’un atelier, une jeune fille vient me dire « J’ai envie de travailler dans la tech », je peux vous dire que mon cœur fait un bond car je me dis qu’elle a toutes les portes d’un bel avenir qui s’ouvrent devant elle. Et je sais aussi tout le bien qu’elle apportera autour d’elle. Pour rappel, on compte seulement, 30% de femmes dans les métiers de la tech, 17% sur les métiers techniques, il y a de la place pour elle.
Un projet que nous sommes fiers de soutenir
La Fondation soutient les Batailles Numériques, des ateliers pédagogiques pour les élèves du secondaire et du supérieur qui aident à comprendre les mutations technologiques, tout en sensibilisant aux impacts sociaux et environnementaux. Au cours des deux prochaines années, le financement attribué permettra de soutenir le développement de ces ateliers et leur essaimage dans différentes régions, avec l’objectif de toucher 50 000 élèves par an d’ici 2026 dans toutes les régions de France.
Pourquoi un tel soutien ? Parce que ce projet fait écho aux valeurs et à l’ambition de la Fondation en matière d’éducation et d’écocitoyenneté : il permet de faire découvrir les métiers du numérique à des jeunes pour les aider dans leur orientation et développer l’attractivité de ces métiers. Il contribue également à développer l’éco-citoyenneté avec des ateliers orientés vers l’action et la compréhension d’un numérique éco-responsable, grâce aux outils fournis aux animateurs et partagés avec les professeurs et les élèves.