In the mood for light, Marion Motin et Silent legacy, Maud Le Pladec
30.01.25 |
6 rue Juliette Récamier, 75007 Paris |
30.01.25 |
6 rue Juliette Récamier, 75007 Paris |
Jeudi 30 janvier – 19h et 21h.
Pour finir la saison, une soirée exceptionnelle. Marion Motin nous livre une création In the mood for light. Suivie d’un extrait de Silent Legacy de Maud Le Pladec interprétée par la jeune krumpeuse Adeline Kerry Cruz et Jr Maddripp.
Début des performances 19h ou 21h. Nous vous conseillons d’arriver 15 min avant le début de la représentation.
Chaque billet donne accès aux deux performances ainsi qu’à la visite libre de l’exposition.
Durée du programme danse par session : 1h
In the mood for light
Chorégraphe et interprète : Marion Motin
Musique live : Aelred Nils
« La nuit, les rêves intenses et chargés. Les cauchemars parfois.
Je cherche la lumière mais celle qui vient de mes entrailles. La poussière brillante que la
lune a laissée sur mes côtes. J’ouvre mes cellules au grand, à l’infiniment plus grand, elles
qui sont infiniment petites…
Je suis le temps que je n’ai pas, je m’installe, en moi, dans l’obscurité en attendant le jour. »
Marion Motin
&
Silent Legacy
Chorégraphes : Maud Le Pladec feat. Jr Maddripp
Interprètes : Adeline Kerry Cruz et Jr Maddripp
Assistant à la chorégraphie : Régis Badel
Musique composée, arrangée, interprétée & produite par : Chloé Thévenin
Travail vocal : Dalila Khatir
Conception et création costumes : Christelle Kocher — KOCHÉ
Assistante costumes : Marion Régnier
Création lumières et scénographie : Éric Soyer
Silent Legacy vient de l’envie de creuser les questions autour de l’identité de genres et de cultures, mais aussi et surtout la filiation en danse. Cette pièce résulte d’une rencontre forte entre Maud Le Pladec et Adeline Kerry Cruz, petite prodige du krump âgée de 12 ans vivant à Montréal. Adeline n’est pas issue des communautés opprimées et n’a pas été touchée de plein fouet par les violences raciales et racistes des quartiers défavorisés. Pourtant lorsqu’Adeline danse le krump tout cet héritage transpire dans son geste, toute cette rage, toute cette douleur originelle, toute l’essence du krump est présente. Adeline devient grande, monstrueuse (au très bon sens du terme), possédée par l’esprit de cette danse.
Le K.R.U.M.P (« Kingdom Radically Uplifted Mighty Praise ») signifie « éloge puissant d’un royaume radicalement levé ». C’est une danse de rue née dans les ghettos de Los Angeles dans les années 2000. Rapide et puissante, c’est un concentré d’émotions pures et d’énergie qui demande un grand contrôle du corps et de la précision. Bouleversé par la violence des émeutes raciales, des guerres de gangs et par les trafics de drogues dans sa ville : Los Angeles, Thomas Johnson se déguise en clown et invente le clown hip hop et se fait surnommer « Tommy the Clown ». Très vite les gamins des ghettos ont repris ses chorégraphies. Plus tard, dans les années 2000, certains adeptes du Clowning, tels que Tight Eyess, Big Mijo et Jay Smooth, inventent le KRUMP. Une forme de danse plus rapide et agressive mais issue de la même frustration et de cette même volonté de positivisme.
Le portrait d’Adeline, c’est le portrait du KRUMP. C’est le portrait de tous ces mondes invisibles qui vont passer à travers la danse de cette jeune fille qui semble avoir compris tous les maux de notre monde, passé, présent et futur. Adeline arrive à débusquer les monstres et à dire l’inarticulé des paroles rentrées dans la gorge de ceux et celles qui ne peuvent même plus crier.